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Deux artistes, qui partagent un carnet de route impressionnant, présentent à Montréal, dans le cadre du FNC Lab, la version performance de «Zoomwooz», un spectacle qui a d’abord été créé sous forme d’installation.

Karla Kracht (Alex Zitzmann de son véritable nom) est bachelière en design graphique de l’Université de Bristol (UWE School of Art, Media and Design). Elle a également étudié l’Histoire de l’art à Leipzig et fait les Beaux-arts à Dresden en Allemagne. Elle vit aujourd’hui à Barcelone. Andrés Beladiez a été formé à la prestigieuse école de théâtre RESAD (Real Escuela Superior de Arte Dramatico) de Madrid.

Ils se sont rencontrés en 2009 en Allemagne, alors qu’ils travaillaient tous deux avec une compagnie de danse. Ils ont appris à se connaître depuis, puis plus particulièrement, ils ont collaboré pour une première fois lors d’une résidence commune de trois mois, avec le projet «Zoomwooz» en version installation interactive au programme mARTadero (abattoir en français), à Cochabamba en Bolivie, à partir de décembre 2012.

En version installation, «Zoomwooz» se décline avec une scénographie relativement simplifiée, toujours adaptée au lieu de présentation, comme dans une galerie d’art par exemple. Pour être en mesure de mettre en relation les différents aspects de chacun des systèmes, qui sont tout de même d’un certain nombre, les artistes optent pour une grande projection principale, sur laquelle on met en boucle des images captées de performances ultérieures, additionnée des vidéos d’animation. Sous cette forme, il ne s’agit pas d’une installation interactive, quoique la première version présentée en Bolivie l’était. Le duo l’a présentée 2 ou 3 fois seulement sous cette déclinaison.

Puisque «Zoomwooz» se penche sur les systèmes qui nous entourent et les changements sociaux, l’idée de revenir constater la réalité montréalaise dans 10 ou 15 ans leur a été suggérée. Les principaux intéressés ont répondu ne pas avoir pensé ce projet à si long terme, mais qu’ils seraient effectivement très curieux de constater les résultats. «Peut-être que les gens diraient: c’est encore pire maintenant!», rigole Karla Kracht.